Faire son compost maison
Vous souhaitez acheter des toilettes à compostage ?
Oui, mais comment traiter vos matières ?
Bibok vous conseille sur la façon de faire votre compost vous-même.
GUIDE D’ACHAT
Comment faire un bon compost à la maison ?
Pour les matières fécales, le compostage s’impose ; il faut compter 18 mois minimum de compostage (à partir du moment où vous arrêtez d’ajouter de la matière dans le composteur) avant de pouvoir l’utiliser. C’est ce procédé et cette durée qui constituent l’assainissement et permet d’hygiéniser les matières et de les transformer en un terreau fertile.
Que faire du compost ?
En théorie votre compost est hygiénisé et peut servir au potager, par précaution il est souvent conseillé de d’utiliser le compost issu des toilettes sèches plutôt pour les arbres ou les arbustes et d’éviter son usage pour les légumes racines ou ceux en contact direct avec le sol.
Faut-il un composteur spécial toilettes ou est-ce que je peux utiliser le même composteur que pour les résidus alimentaires ?
Il n’y a pas de contre-indication à utiliser le même composteur pour traiter toutes les matières organiques de votre foyer. La seule chose qui changera si vous mélangez tout, c’est le temps de compostage qui devra être de 18 mois minimum dès l’instant où des matière fécales s’y trouvent. Plus il y aura de matières différentes, plus le compost sera riche. Attention : si vous avez un composteur dédié uniquement au produit de vos toilettes prêtez attention à ce qu’il ne soit pas trop sec (du fait de la quantité de copeaux, cf. plus bas).
Que pouvons-nous mettre dans le compost ?
Toute matière organique peut être compostée, dans la mesure où on respecte un équilibre entre matières sèches et matières humides, entre matière “carbonée” et “azotée” . Bibok vous recommande à cet égard la lecture de la fiche technique Compostage : que peut-on mettre ? Stop aux idées reçues ! du Réseau Compost Citoyen.
Entretien de mon compost
C’est la vie qui va se développer dans votre composteur qui va permettre la décomposition des matières pour en faire un terreau fertile. Ces organismes vivants (bactéries, champignons, vers…) ont besoin d’eau et d’oxygène.
C’est pour cela qu’il est conseillé de régulièrement brasser son tas de compost pour bien mélanger les matières et assurer un apport d’oxygène. Pour cela n’hésitez pas à démarrer votre compost sur un lit de branchages grossiers.
Astuce Bibok : à chaque vidange incorporez votre apport dans les 20 premiers centimètres du compost plutôt que de simplement poser par dessus. Recouvrir d’un peu de matière brune.
Si votre composteur accueille matière fécales et urines :
Le compost ne doit en aucun cas être lessivé par la pluie, ni détrempé, néanmoins votre tas doit être suffisamment humide pour permettre un bon processus. Attention si vous faites un compost uniquement avec les matières fécales et les copeaux, vous aurez une litière sèche, il faudra veiller à y ajouter de la matière fraîche (herbe de tonte, feuilles…) et vérifier que le tas est suffisamment humide. Il est tout à fait possible d’ajouter l’urine au composteur également.
Astuce Bibok : Comment savoir si le taux d’humidité de mon compost est convenable ? Pratiquez le test du « poing » :
Serrez une poignée de compost dans votre main.
Si quelques gouttes perlent entre vos doigts et que le compost a une bonne tenue quand vous rouvrez la main, son taux d’humidité est idéal !
S’il est trop humide de l’eau coulera entre vos doigts et son aspect sera plus ou moins boueux. Dans ce cas, rajoutez de la matière carbonée : herbes sèches, broyat, carton, feuilles mortes…
S’il est trop sec, rien ne coulera entre vos doigts et en desserrant votre poing votre compost n’aura pas de tenue et aura tendance à s’émiette. N’hésitez pas alors à l’arroser.
Et l’urine dans tout ça ?
Si vous voulez utiliser l’urine comme fertilisant, il faut la stocker hermétiquement pendant trois mois* avant utilisation dans un contenant fermé bien rempli, puis l’utiliser diluée (5%) en espaçant de quinze jours. Si vous souhaitez affiner vos connaissances ou votre usage concernant l’urine comme engrais, vous pouvez consulter le Regard du Conseil Scientifique de la Société Nationale d’Horticulture de France ou l’ouvrage L’urine, de l’or liquide au jardin de Renaud de Looze (Éditions de Terran, 2018).
*Ce stockage minimum (de un à six mois selon la température et le climat sous lequel on se trouve) recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé pour l’usage de l’urine humaine en agriculture, permet son hygiénisation.
